annelaure

La réalité dans la face

C’était une journée ordinaire, rien d’anormal. Je suis allée chez le tailleur, j’ai pris le taxi, j’ai bu un verre en regardant le coucher du soleil. Déjà, là, j’étais reconnaissante de vivre ce moment pis… la réalité m’a sautée à la face.

Depuis deux mois, j’habite une grande maison, super belle avec plein de gens chouettes. Je peux partager avec toutes ces personnes, je dors dans un lit douillet et des fois je me repose dans le hamac.
Je gamberge souvent dans le hamac ou sur la terrasse d’ailleurs, sur mon avenir, les décisions à prendre, l’argent, etc…

Dans cette maison il y a Coumba, elle fait le ménage ici. Elle est gentille, on l’aime bien, mais elle dit souvent « Les Français ont plein d’argent, nous au Sénégal on n’a rien ». J’ai beau la comprendre, souvent ça m’énerve parce que c’est pas vrai qu’y a pas de pauvreté en France et c’est pas vrai non plus qu’y a pas de riches sénégalais….

Bref, aujourd’hui c’était une journée ordinaire, mais c’était férié. Donc y avait pas de bus, et Comba prend le bus pour rentrer chez elle, alors on l’a raccompagnée, juste parce que j’avais envie de faire un petit tour en voiture.

Sur place, Coumba a insisté pour qu’on aille visiter sa chambre.

On a monté les 5 étages, à pied, sans lumière. Apparemment y a jamais d’électricité. On a dit bonjour aux voisins de palier. On a vu des jeunes femmes seules ou à plusieurs avec des enfants en bas âge.
Elles vivent toutes dans les mêmes conditions que Coumba. Une chambre de moins de 10 m2, avec juste un lit, une armoire, et un meuble dans lequel elle a ses vêtements et sa vaisselle.
Au pied de son lit, y a le réchaud. C’est là qu’elle fait à manger.

Pour se laver ? Une douche commune. Et un seul toilette (turc) pour tout le monde aussi, juste à côté de la chambre de Coumba.
A vue d’oeil, il y a une trentaine de logements dans l’immeuble. J’te parle même pas du bruit, de la salubrité et des odeurs. Et tout ça pour 30 000 CFA par mois (environ 45 €)

Et Coumba ? Elle riait, elle faisait juste rire en voyant nos visages déconfits empreints de compassion.

Nous sommes repartis, on en a discuté.

Je me suis dit que devais arrêter de flipper parce qu’en fait je suis pas mal plus riche que ce que je pense.
Parce que j’ai pas à me demander où je vais dormir ce soir et que je sais que je vais manger à ma faim. Pis aussi parce que j’ai fait des études et que ça en soit c’est déjà un privilège.

Ouai, je sais pas besoin d’aller au bout du monde pour réaliser ça, hein ?

Mais n’empêche ça fait relativiser. Puis je me suis dit que j’allais arrêter de m’énerver quand elle dira que les Français sont plus riches et que j’allais écrire un peu pour partager…

« Alhamdulillah »


S’entourer des bonnes personnes

« Mieux vaut être seul(e) que mal accompagné(e) » est un letimotiv que j’ai entendu toute ma vie et qui, bien sûr, rassure certaines fois. Mais cette expression prend chaque jour un peu plus son sens, surtout depuis que j’ai quitté mon pays d’origine et encore plus ces derniers mois…

Toute personne qui a vécu l’expatriation s’est retrouvée, à un moment ou à un autre, face à de grands moments de solitude. Et ces moments ne sont pas toujours faciles à gérer. On se retrouve loin de sa famille, de ses amis, ces personnes à qui l’on n’a pas besoin de justifier nos comportements et notre caractère, qui nous acceptent tel(le)s que nous sommes.
A l’étranger, on se retrouve souvent sans repères et il est très facile de s’entourer de personnes qui ne nous conviennent pas du tout.

Juste parce que le besoin d’être entouré(e) prend le dessus.

Le besoin d’échanger, de partager, de discuter, de rire, de partager un bon moment, et le besoin d’être entouré(e) prennent quelquefois, ou souvent, le pas sur les personnes que nous choisissons vraiment de fréquenter.

J’aime généralement fréquenter des personnes de tous milieux, de strates sociales, d’origines diverses, cela me procure une richesse d’entendre tous ces parcours, points de vues et réalités parfois proches, souvent complètement différents.
Mais il y a un choix que je fais dans mes relations, c’est celui d’arrêter les relations toxiques, et ce quelles que soient leur nature, et la durée de la fréquentation. A partir du moment où la relation m’apporte plus de négatif que de positif, voire même que cela me nuit, j’arrête.

Il est tentant d’aller boire un verre ou passer un après-midi avec une personne avec qui nous avons plus ou moins d’affinités, ou voire même qui nous tombe sur les nerfs, juste pour ne pas être seul(e).

Je l’ai fait, et j’ai essayé d’approfondir certaines relations aussi parce que je voulais laisser le bénéfice du doute et parce que s’entourer de personnes qui sont susceptibles de nous ressembler lorsque nous sommes sans repères, peut être rassurant.

Puis à force d’être déçue, ou de ne pas me sentir à ma place, j’ai réalisé l’importance, même la nécessité, de ne m’entourer que de personnes avec qui je m’entends vraiment bien et avec qui je partage des choses en toute sincérité.

Sur certains blogs de voyage on peut lire que des mésaventures entre expats ne sont pas rares. Il existe des personnes qui, même sans s’en rendre compte, profiteront des autres, pour ne pas être seul, pour profiter davantages  financiers, bref par bénéfice et non pas sincérité.

Ouvrir ou fermer la porte ?

Une bonne copine dont je venais à peine de faire la connaissance m’a expliquée un jour que certaines fois elle fermait complètement la porte à certaines relations parce qu’elle réalisait depuis le début que cela ne mènerait nulle part.

Je me suis alors demandée si ce n’était pas passer à côté de relations qui pouvaient se développer. Après tout certaines personnes méritent d’être connues.
Au final, je me rends compte que ma première impression ou du moins ce que j’ai ressenti se confirme très souvent.

Même si cela est difficile, je choisis certaines fois la Solitude avec un grand « S » plutôt que de sortir avec des personnes avec qui je n’accroche pas.

Je termine avec ce qui résume, ce que j’ai ressenti durant les dernières semaines :

« Dans la vie, on partage des moments extra-ordinaires avec les mauvaises personnes, des moments ordinaires avec des personnes spéciales …et finalement il y a des moments extra-ordinaires avec des personnes extra-ordinaires….C’est pour ces moments-là que je poursuis mon voyage »


Donner au suivant

Depuis mon arrivée à Dakar, j’ai eu la chance inouïe de rencontrer pleins de personnes différentes qui m’ont accueillie, guidée, épaulée.

Grâce à elles, je me suis sentie entourée.
L
orsque je suis allée me faire vacciner (et oublier que ma maman n’était pas à mes côtés. Oui, un vaccin ça pique!), aller danser la salsa ou encore monter dans les baobabs et partir en Safari.
Mieux encore, je me suis sentie accueillie comme un membre de la famille, considérée, dorlotée, calinée, bref des sentiments essentiels lorsque l’on est déraciné.

Ces personnes m’ont donné, par générosité, juste parce que cela leur faisait plaisir.
Et quand on est à l’étranger l’aide de quelqu’un que l’on ne connait pas, qui plus lorsque c’est un geste spontané, c’est un cadeau en or. Ça nous redonne du baume au cœur, nous colle un sourire sur le visage, nous redonne confiance et foi en l’avenir et en l’être humain.

Mais des fois….je doute

Je suis une personne qui aide aussi souvent son prochain.
Mais Oui, des fois j’ai donné et j’ai été déçue.
Déçue par des égoïstes, par des profiteurs, par des gens pas sympas.
Oui j’ai été frustrée et oui je me suis dit « plus jamais je n’aiderai! »

Est-ce que c’est la solution ? Non.
Et, je trouve cela dommage de tirer de telles conclusions car on est tous différents.

Est-ce que si c’était à refaire, je le referai?  Oui.
Parce que, quelque part j’ai confiance en la nature humaine et quand je vois quelqu’un dans la panade j’ai envie de l’aider, dans la mesure de mes moyens et si je le peux.

Un jour, une de mes amies m’a dit « Moi, je ne redonne pas toujours à la personne qui m’a aidée mais je donne au suivant ».

Alors je continue aujourd’hui mais mes expériences malheureuses m’ont permis d’en retirer quelques bénéfices.

 

  1. Je me fie à mon intuition.

Il y a des personnes très douées pour vous amadouer et quand on se fait franchement avoir, on est en colère et on se dit « plus jamais » et bien sûr qu’il est difficile de cerner une personne lors d’une première rencontre. Mais je crois que l’on a tous un petit radar intérieur. J’essaye de plus en plus de l’écouter et si je ne « sens » pas la personne, même pour une raison infondée j’attends de la connaître un peu plus, avant de lui proposer un milliards de solutions pour l’aider

       2. Mon aide n’est JAMAIS JAMAIS JAMAIS financière.

Matérielle, elle peut l’être. Mais je ne donne JAMAIS d’argent, et surtout pas quand on me le demande. Et je ne parle pas d’un café mais d’un vrai prêt. Si je donne de l’argent, j’ai conscience que cela peut être un don pour l’éternité.

      3. Je donne avec le cœur et sans arrière-pensée

Lorsqu’une personne a des réactions égoïstes qui me déplaisent, des fois je continue quand même de l’aider. Et je me dis que je devrais arrêter parce que ça me ronge.
Mais une amie m’a récemment rappelée que lorsque l’on donne c’est avec le cœur et sans attente. J’y pense à chaque fois que je donne.

Alors, je me demande :  «Ai-je VRAIMENT envie d’aider cette personne ? Ou est-ce par intérêt ou un besoin de reconnaissance» 

Et quand le courant passe immédiatement avec quelqu’un je ne me pose aucune question avant de lui proposer un tuyau. Si mon geste est pur et spontané alors je me lance.

      4. Certaines fois, je me rends à l’évidence.

Des fois on a envie d’aider avec la meilleure intention du monde. On donnerait la terre entière pour arrêter de voir quelqu’un, surtout une personne qui nous est chère, aller mieux. Mais il faut aussi savoir se rendre à l’évidence. Il y a des situations dans lesquelles nous sommes justes impuissants.

 

Aujourd’hui, je suis reconnaissante envers toutes ces personnes qui m’ont ouvert la porte de leur cœur, et je n’ai qu’une seule envie : donner au suivant !


Oui , c’est ma première fois en Afrique

Je l’admets : c’est ma Première fois en Afrique.
Pire, ma première fois dans un pays en voie de développement.

Oh oui, je le reconnais mon expérience en matière de confrontation à la réalité des pays du Sud est encore peu développée.

Oh, c’est vrai les seuls continents sur lesquels j’ai vécu se résument à l’Europe et l’Amérique du Nord.
Pire même; ce sont les mêmes continents dans lesquels j’ai voyage, même en tant que touriste.

Quoi ?
Je n’ai jamais mis les pieds en Haiti, en Thaïlande, allez même pas au Maghreb, destination favorite des Français ou encore à Cuba, ou en République Dominicaine, au moins « dans un tout inclus ».

Ben non. Rien. C’EST MA PREMIERE FOIS EN AFRIQUE !

Et oui, malgré tout ça j’ose quand même affirmer mon opinion.
J’ose exprimer ce que je ressens ici, mes chocs culturels, les différences, ce qui me plaît, ce qui me déplaît, les irritants du quotidien.

Oui j’ose, comme une petite naïve qui découvre toutes ces réalités pour la première fois.

Doit-on nécessairement avoir visité, oserais-je dire « fait » une dizaine de pays, surtout des pays en voie de développement, des pays « pauvres » pour exprimer son opinion sur cette réalité?

Voyager n’est pas une compétition….

Entre expats, il y a toujours quelqu’un pour argumenter ou rappeler son expérience précédente ailleurs, pour montrer « qu’ailleurs c’est pire » « que lui ou elle a vécu ceci et cela » pour avoir d’autres points de références ».
Et pour finir, par me dire , une pointe de condescendance dans la voix : « Ah oui c’est vrai, c’est ta première fois en Afrique, ta première fois dans un pays en voie de développement. »

Pis ?

Me semble que lorsque l’on voyage, notre première qualité c’est d’être ouvert d’esprit, pas de juger à l’emporte-pièce le nouvel arrivant parce que « c’est sa première fois ».

Me semble que nous pourrions avoir des discussions constructives quand bien même nous avons des différences de points de vues et vivons des réalités différentes.

Me semble qu’avant d’exposer tout notre actif en matière d’expérience à l’étranger on pourrait juste pour commencer par écouter le ressenti et l’expérience de l’autre.

Parce qu’avant d’aller dans tous ces pays, avant d’arriver ici, toi aussi t’as eu ta Première fois et tes premiers chocs.

Et puis, c’est pas ta première fois ici, toi ?

 


Recherche de logement

Il m’arrive quelques petites aventures qui ne me font pas toujours rire sur le coup. Même si je suis certaine que vous, vous, trouverez cela drôle.

 

En pleine recherche d’un logement à Dakar, je visite, dimanche dernier, un appartement que l’on me propose à 175 000CFA par mois.
La visite terminée, je préfère dire non, trouvant les lieux trop exigus pour moi. L’affaire est close.

Deux jours plus tard, on me réfère à un courtier, qui a un appartement à me proposer. On me prévient : « Ce n’est pas très luxueux, mais pas trop cher : 250 000 CFA. »

Je n’ai rien à perdre, je me pointe au rendez-vous.
Mais arrivé au pied de l’immeuble, les lieux me semblent familier….
Et pour cause, je me retrouve à visiter de nouveau l’appartement que j’ai refusé il y a deux jours !

J’enrage et explique au courtier que j’ai déjà refusé le logement et qu’en plus je l’ai refusé à 75 000CFA de moins que ce qu’il me propose.

 

Les visites continuent, rien ne me convient, je change de courtier…

 

L’histoire aurait pu s’arrêter là si je n’avais pas parlé de cet appart au courtier suivant.
Il semble surpris, sort un papier vert de sa poche et me montre la signature du nouveau locataire qui vient de signer pour ce fameux logement.
Je viens de visiter un appart qui était déjà loué depuis 24h, et pour un loyer de…150 000 CFA !

 

Conclusion : Je cherche une coloc’!

 

 


Bienvenue « Chez moi »

Pour ce premier billet et parce que je suis en ce moment en pleine recherche active d’un « chez-moi », j’ai choisi de vous parler du texte grâce auquel ce blog existe.

 

Pour être sélectionnée par Mondoblog, je devais écrire un texte libre dont le thème était “Chez moi c’est…”

Cela m’a fait réfléchir à l’importance d’avoir un « chez soi ».
Je veux parler du lieu dans lequel on se repose, on s’abrite, on se retire du monde extérieur, le lieu dans lequel on se sent bien. Au cours des dix dernières années, j’ai dû me retrouver un « chez moi » à chaque fois que je changeais de ville, de province ou de pays. A chaque fois c’était le même scénario, des visites à n’en plus finir jusqu’à ce que je « sente » le lieu.
Je me souviens d’avoir visité des logements avec des personnes qui ne comprenaient pas ma réticence face à certains lieux. « Voyons, il y a tout ce dont tu as besoin ici, pourquoi tu dis non ? » Je répondais – à haute voix ou en mon fort intérieur- « Je ne le sens pas, c’est tout ».

Pour certaines personnes cette réponse est complétement irrationnelle.
Mais je n’y peux rien c’est comme ça que je vis !

En fait c’est un peu comme une relation avec quelqu’un. Des fois la personne a beau être sympathique, intelligente, gentille, généreuse…malgré toutes ces qualités-là « ca ne clique pas ».

 A chaque nouvel emménagement je ne cherche pas un toit mais bel et bien un « chez moi », un cocon, un lieu de réconfort, une halte.

Un lieu dans lequel j’ai envie de cuisiner, dans lequel prendre une douche et me maquiller vont être mes petits bonheurs de la journée, un salon dans lequel je vais pouvoir bouquiner, pianoter, écouter de la musique RELAXER, parce que je vais m’y sentir bien et enfin une chambre dans laquelle je vais dormir à poings fermés. C’est ça que je cherche. Cela peut sembler bien simple a priori et en même temps recouvre une bonne dose de patience et de persévérance.

Un nouveau départ

J’ai des amies, qui, à peine arrivées dans un lieu, achètent des meubles, des tissus, assortissent, décorent, voir même peignent. Bref, elles s’approprient les lieux et en font un « chez elle ».

D’ailleurs au Québec, l’une des premières choses que l’on fait souvent lorsque l’on arrive dans un nouvel appartement est de repeindre les murs. On « renouvelle les énergies » en quelque sorte.

Une fois engagés, certains couples cherchent un nouvel appartement, une maniàre pour en quelque sorte « repartir à zéro, mais ensemble ».

Besoin de mon cocon

A Dakar, je n’ai pas cherché tout de suite. Je ne voulais pas me lancer dans la course folle de la recherche de logement. Le choc culturel était beaucoup trop intense et me demandait trop d’énergie pour en plus me lancer dans cette folle course.

J’avais dans un premier temps seulement besoin d’un toit au-dessus de la tête tout en étant logée dans un appartement salubre et fonctionnel.

Puis la routine prenant le dessus et les irritants du quotidien avec, j’ai réalisé que j’avais un besoin urgent d’une bulle, d’un cocon. Et je sais pertinemment que cela ne sert à rien que je visite des lieux qui d’avance me conviendront pas. Ce n’est pas juste une histoire de critères, c’est avant tout une histoire de ressenti.

 

 

*****

Pour finir et pour assouvir votre curiosité 😉
Je vous fais partager ce texte que j’ai écrit pour le concours Mondoblog

Chez moi c’est …

Chez moi, c’est l’endroit dans lequel je me sens bien, l’endroit où je vis, l’endroit où je respire. C’est une bulle, un havre de paix, mon refuge, mon intimité. Si je vous ouvre la porte de mon « chez moi », c’est que je vous fais assez confiance pour vous dévoiler qui je suis, avec mes forces, mes faiblesses et tous mes petits secrets.
Chez moi, c’est le lieu où je me cache, où je disparais, où je peux donner libre cours à mes fantaisies, où je fais ce que je veux. Justement parce que c’est chez moi et pas chez quelqu’un d’autre. C’est un lieu où je maîtrise toutes les règles, tous les codes, dans lequel je n’ai pas besoin de me justifier, un espace, un lieu, juste pour moi, qui m’isole du reste du monde.
Chez moi je fais ce que je veux, ou presque, dans la limite du respect de mes voisins. Ici, je peux m’habiller comme je veux, m’asseoir à ma convenance, un jour j’enlève mes chaussures, le lendemain je les garde, à ma guise…
Chez moi, personne ne me dit quoi faire ni comment.
Chez moi, j’écoute la musique que je veux, sans rien imposer à personne, je peux m’avachir dans le canapé, et choisir le programme que je vais regarder à la télé ce soir.

La liberté (presque) absolue, c’est chez moi.

Mais, chez moi, c’est aussi un endroit fermé, en dehors du monde, et donc en dehors de l’autre. Je peux recevoir des invités, mais ça reste ma bulle, mon univers, ma zone de confort. En ce moment je n’ai pas vraiment de chez moi, en fait je le cherche, je le construis à l’intérieur de moi comme un escargot qui porte sa maison sur son dos. A Montréal, j’avais un « chez-moi », ma bulle, mon espace, mon intimité, mon havre de paix où l’on retrouvait ma personnalité partout, de la couleur des murs aux posts-its affichés sur le mur. Puis je l’ai quitté mon chez moi pour aller ailleurs…à Dakar.

Alors aujourd’hui Dakar, est-ce que c’est chez moi ?

Il y a bien un « chez moi », un endroit physique dans lequel je vis, où je me repose en dehors du vacarme quotidien. Mais la ville n’est pas encore mienne. Je ne la connais pas encore dans tous ses recoins, sans parler de tous les codes culturels que je ne maîtrise pas encore.

Même si c’est ICI que j’évolue chaque jour, que je découvre, que je vibre, que je vis, que je rêve, que je tisse des amities.

Un « chez moi » temporaire pour le moment, mais dans lequel il est tout de même important que je me sente bien, pour mon équilibre au quotidien.

Parce qu’un nouveau «chez soi» c’est toujours un nouveau départ, un nouveau lieu où on pose ses bagages, on y fait une halte, on s’y repose, on oublie le reste, on oublie l’extérieur. Mon voyage c’est aussi une manière de trouver mon futur « Chez moi », l’endroit où j’aurais envie de vraiment poser mes valises….

Alors si j’ouvrais un blog ce serait certainement une ouverture sur « mon chez moi »…


Mon blog Africain

Ça y est…je saute le pas.
Il y a quelques semaines j’ai découvert le concours lancé par Mondoblog, et j’ai appliqué la veille de la clôture , en me disant…qu’on verrait bien.
Et surprise, cette semaine j’ai reçu une bonne nouvelle dans ma boite de courriels :  je faisais partie des sélectionnées ! Plus aucune excuse donc pour procrastiner. Je me lance désormais dans la grande aventure du Blog… Vous y trouverez mes rencontres, mes coups de cœur, mes coups de gueule, mes réflexions, mes chocs culturels et mes découvertes…

Bienvenue dans mon monde et bonne lecture !