6 avril 2015

L’étranger

(Photo: Pixabay)
(Photo: Pixabay)

Comment vivre avec le sentiment d’être un « étranger » en permanence ?
Au point de se demander parfois si on ne serait pas, par un magique tour de passe-passe de l’Univers, né(e) dans le mauvais pays ?

 

Je ne me sens jamais autant Française que lorsque je suis hors de l’Hexagone.
Par mes manières, les traditions que je véhicule, certains réflexes que j’ai développés et surtout les valeurs qui me tiennent à coeur.

Et pourtant, dès que j’y suis plus de plusieurs semaines je me sens comme un « extra-terrestre », « hors-norme », « pas dans le moule ». Et clairement, j’ai l’impression de venir d’une autre planète. Par ma manière de penser, les idées que je propose ou encore les enjeux qui me tiennent à coeur.

D’un pays à l’autre

L’accent que j’ai un peu développé lors de mon expérience au Canada laisse penser à mes compatriotes que je ne suis pas des leurs. On me demande régulièrement lors d’une première rencontre « si je suis Canadienne ». Et je réponds toujours que je suis Française et ajoute que lorsque je me rends au Québec, on me fait souvent remarquer mon accent français!

Dans un cas comme l’autre, je deviens donc « l’étrangère » aux yeux de l’autre.

C’est une réalité avec laquelle il faut bien sûr vivre et qu’il faut accepter. Mais aujourd’hui je me demande alors quel est le milieu auquel j’appartiens ? Est-il possible que l’environnement dans lequel je me sens le mieux soit l’Amérique du Nord alors qu’il n’est pas mon « milieu naturel » ?

Comment se sent un enfant né hors du pays d’origine de ses parents et qui y retourne plus tard? Se sent-il apatride ?

C’est en tout cas la façon dont je me sens des fois.

J’ai lu une citation récemment qui me permet d’avancer un chouia dans cette réflexion :

 Quand tu ne sais plus où tu vas, regarde d’où tu viens

A méditer !

 

***

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Commentaires

Rima ABDEL FATTAH MOUBAYED
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Se questionner sur sa véritable identité, sur son, voire ses, appartenance(s) est tout à fait légitime. Regarder d'où on vient est un très bon moyen.
Je t'encourage à aller toujours plus loin dans tes interrogations et, en même temps, à te rendre conscience de toute la richesse qu'engendre tes différentes appartenances.
Pour moi, étrangeté rime avec exotisme.

Elmas
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Un article très inspirant qui m'a fait voyager dans mes profondeurs...
Il m'arrive aussi de me sentir "différente" dans ma famille, auprès de mes amis, tout comme dans mon pays de naissance ou même dans mon pays d'origine ! Que ça soit dans mes idées, dans ma façon d'être, dans le sens que je donne au monde...
Mon sentiment de différence change de couleur en fonction du pays ou de la "communauté" mais elle est tout le temps présente même si elle est parfois miniscule :)
Vos paroles me font penser à une méthode de connaissance de soi : l'énnégramme. Vous connaissez peut-être ?

Mes recherches sur l'énnéagramme,(notamment pour le type 4, un amoureux d'originalité, qui est en recherche d'identité et qui se sent "différent" un peu partout) m'amènent à me poser la question: D'où vient le sentiment d'être différent ? Est-il inné ? Ou acquis ? Et quel est son rôle ? Nourrir le besoin de reconnaissance? Ou le besoin d'être soi-même ?

annelaure
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Bonjour Elmas, je ne connaissais pas l'énnéagramme mais cela a l'air très intéréssant. Merci !

pascaline
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Ton article me rappelle quelque chose! A bientôt peut etre au Senegal

Serge
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Je préfère penser que je suis un homme des frontières... entre la RDC (famille), la France (naissance) et le Brésil (accueil et passion) :)

annelaure
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Au final, nous sommes des "citoyens du monde" :)